L'elite. [Rp fermé pour l'instant à Mitsuevo]

**Tout est noir... si noir.
Sans cesse, le néant... pourquoi tout ce sang, qui coule le long de cette spirale sans fin.. ? Pourquoi ?!**

Je me réveillais en sursaut, mon coeur encore emballé par l'effroi qui s'était emparé de moi.
Je rejetais le draps qui couvrais mon corps nu, laissant ainsi la fraicheur matinale dissiper cet état vaseux dont j'étais la victime.

Putin, ça caille ici.

Il était tôt, très tôt. Le jour pas encore levé, et pourtant, il était l'heure.
J'enfilais un caleçon, une tunique légère, ainsi qu'un pantalon, avant de sortir de mon abris, pour aller vers la tente où s'trouvait le couple de rouquin.

Eh oh ! Réveil toi fainéant, aujourd'hui on a du boulot.

J'tappais sur le bout d'tissu avec mon doigts, histoire de faire chier un peu à son hôte, pour qu'il daigne se réveiller.

Allez, grouille toi !

J'lui laissais quelques minutes de répi, j'allais m'rechauffer vers le reste du feu de la veille, les braises étaient encore chaudes, ça faisait vraiment du bien.

J'allais chercher d'quoi casser la croute, un bout d'pain ainsi qu'un Mal de Krâne, pour bien débuter la journée.

Toujours pas là... merde, mais qu'est-ce qu'il fait ?!

A croire qu'il aimait s'faire désirer l'collègue, ou qu'il était pas matinal... ou p'tre même les deux, quoi qu'il en soit, j'l'attendais toujours moi.

J'en profitais donc pour aller m'armer comme il se devait.
Heaume, jambière, armure, large épée à deux mains, tout était là.. j'avais plus qu'à y enfiler.

Gnaaa... pffff...

Trop rapidement tiré d'un profond sommeil dont il ne put pleinement profiter, le rouquin grogna tout en penchant la tête en arrière quelques secondes. Ayant accepté son destin immédiat, il passa la main sur le doux visage de sa femme sans trop insister, pour ne pas la réveiller. Il glissa finalement aussi discrètement qu'il pouvais le faire à son réveil en dehors de leur délicieuse couche.

Mitsuevo enfila ses vêtements jetés au sol il y'a peu, saisit le manche de son épée, puis avança, malgré le brouillard omniprésent devant ses yeux, vers les braises mourantes du feu de camp.

Had?

Doit être en train de se fringuer...pas grave, j'vais m'réveiller tranquillement en mangeant ce que je trouverais...

Il prit un grand reste de pain et du beurre, et s'assit sur les vieux rondins qui encerclaient le foyer, en attendant son compagnon d'armes.

Pfff... on voit bien qu'les mecs qui ont inventé la maille et les plaques, ils pensaient avant tout à la protection... et pas au temps qu'il fallait pour enfiler ces conneries qui servait juste à décoré mon torse, mes avant bras et mes tibias, parce que là, c'était carrement abuser, cinque minutes pour enfiler juste le haut... ça relève du délire, sur un champ d'bataille.

Bon aller, j'suis paré cette fois...

J'retournais donc vers l'ancien feu... pour voir si mon cher Mitsu' s'était enfin décidé à s'lever.

Ah... bah t'es enfin d'bout toi !
Ca fait une plombe que j't'attends, moi !
Allez grouille !

J'le choppais par d'sous les bras, commençais légèrement à l'bouger vers son équipement en m'marrant, plus pour lui faire chier qu'pour qu'il aille réellement s'équiper... surtout qu'il lui manquait plus grand chose à enfiler.. au collègue.

Eh ! Laisse moi au moins finir d'manger !

Il tenta de rester encore quelques minutes à sortir de ses rêves pour de bon, mais Hadès insista et le saisit par les aisselles... Le rouquin abdiqua et alla enfiler son manteau et sa cape, qu'il eu du mal à boutonner. Il finit par chausser sa paire de bottes et repartir en direction d'Hadès.

C'est bon Had, je crois qu'on peut quitter le campement! On s'arrêtera en chemin pour s'rassasier dans une taverne, ces chasses me creusent l'appétit comme c'est pas permis !

Il envoya le reste de son casse-croute dans sa bouche et le mâcha sans distinction, puis descendit une cruche de lait, puis s'essuya les lèvres d'un revers de la manche.

Ouais, ça roule !
Mais au retour hein ? J'veux pas croiser l'fer avec deux grammes dans l'sang, moi !

J'souriais légèrement.. comme si ça aurait été la première fois qu'on s'rait arriver bourré sur un champ d'bataille.. sérieusement...

Bon aller ! On est pas tout près, alors autant qu'on parte maintenant.

On s'dirigeait donc tous deux vers la forêt... marchant à travers les formes étranges qui se dessinaient sous nos yeux... sombre... hostîles.. subtiles ! C'était carrement la classe, deux guerriers balèzes comme nous, qui marchions côté à côté dans ce bois sinistre ! On en aurait fait tomber à la renverse plus d'un, c'moi qui vous l'dit.

'Fin bref, trêve de plaisanterie... on était maintenant plus qu'à deux lieux de la ville réputé... Bicep's !
On s'callait donc devant l'ancien fort des CDL, comme à notre habitude pour s'reposer un peu avant la bataille à venir.. qu'ça soit contre un pichet ou contre un assassin d'ailleurs, c'était finalement la même technique.
T'arrive, tu choppes le truc et tu l'descends !
Simple ? Ouais, mais efficace.
Enfin.. j'posais mon regard sur mon compagnon d'arme, puis attirais son attention avec une question existentielle dont j'étais sûr, il avait la réponse.

Bon alors, on fait quoi ?
On file à la taverne boire un coup ?
Ou on va en ville directos ?

Quelle mouche l'a piqué! Ça fait bien trois heures qu'on marche, et mon ventre cri famine! Et pas besoin d'avoir l'ouïe fine pour s'en rendre compte...

Bah si c'est pas moi qui répond, ça s'ra mon ventre! Je pense qu'après avoir vidé une auge d'haricots et avalé une belle pièce de viande, je supporterais bien mieux la foutue journée qui nous attend !
Et puis si t'as peur de tituber à la sortie, t'as qu'a boire de l'eau! Enfin je dis ça, mais je sais à peu près ce que tu vas prendre...

Il posa la main sur sa bourse et fit un signe de la tête à Hadès, en direction de la taverne, l'invitant à l'y suivre.

Yeah ! Pile la réponse que j'attendais... enfin en même temps, j'prenais pas trop d'risque... c'pas comme si j'connaissais pas ses pensées à l'avance quoi.. enfin niveau bouffe, c'était limpide !

J'souriais, tout en suivant la marche du guerrier... aller, go to la taverne ! On était plus très loin, en plus. Ca f'sait plaisir d'arriver à destination, enfin !

Yes ! On est arrivé.

La porte était fait de bois.. massive, j'la claquais d'une volé, histoire d'annoncé l'ton lors de notre entré.

Pas un mot, pas un regard... on s'dirigeait vers la table la plus proche, j'prenais une chaise... alors que mon compagnon en faisait de même.

J'commençais a avoir les jambes en compote, c'est pas du luxe d'pouvoir s'assoir confortablement !

Super... voilà déjà la serveuse qui s'dirige vers nous... genre d'habitude on nous fait toujours attendre cinquante ans, et là paf ! a peine rentré qu'on était déjà servi..

Moi j'vais prendre un souffle embrasé du dragon !
Avec à côté d'ça une bonne cuisse de griffon, vous savez ceux qui séjournent juste à côté d'ici ?

La femme me r'garde avec de ces yeux... waho, j'pensais pas qu'une telle expression au niveau oculaire était possible... je n'pu retenir un léger rire avant d'me mettre à brailler.

Comment ça vous avez pas c'que j'demande !
Vous allez m'ramener ça vite fait bien fait !

J'balançais une bourse pleine d'or sur la table... tout d'suite le visage de la madame s'éclaira d'un jolie sourire.. enfin s'il lui manquait pas les dents incisives..

Et puis vous servirez c'qu'il veut à mon ami !
J'paye pour les deux, devrait y'avoir assez.

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